Diogenes

L’historique

Programme Intervention et Recherche Psycauses, inc., ou mieux connu sous le nom de Diogène, a été créé en septembre 1988 et incorporé comme organisme sans but lucratif en février 1990.

Durant ses trois premières années d’activité, la première équipe d’intervention, constituée de quatre intervenants et d’un directeur, mettait sur pied notre service de base, soit le suivi communautaire individualisé à moyen et long terme. Parallèlement au travail de suivi, une équipe de chercheurs de l’Université du Québec menait une recherche-action sur la nécessité d’un tel service pour la clientèle vulnérable qui était visée.

Dès le départ, les caractéristiques du modèle d’intervention étaient plus près des approches alternatives en santé mentale que du modèle médical traditionnel.

La recherche-action étant venue confirmer l’efficacité du modèle appliqué, l’équipe s’est vue offrir, en 1992, un élargissement de son mandat initial. La clientèle visée serait dorénavant toute personne adulte (alors qu’initialement, elle était limitée aux moins de 35 ans) souffrant de troubles mentaux sévères et persistants et vivant des problèmes liés à la justice et/ou l’itinérance et la toxicomanie. L’appellation

multiproblématique

est souvent employée pour qualifier notre clientèle. À compter de cette date, l’équipe d’intervention fut composée de huit intervenants.

Enfin, en 1996-1997, de nouveaux fonds de réallocation des fonds en provenance de la réorganisation du système de santé et de la fermeture de certains hôpitaux nous ont permis d’ajouter un nouveau service à notre programme, soit

l’accompagnement court terme

.

Aujourd’hui, Diogène se compose d’un directeur, d’une adjointe clinique, d’une secrétaire-réceptionniste, d’une équipe de suivi alternatif communautaire constituée de huit intervenants au service moyen/long terme et de quatre intervenants au service court terme. Nous accueillons également des étudiants stagiaires provenant des universités ou des cégeps.

Notre mission

La mission de Diogène en tant qu’organisme communautaire est « d’offrir et de rendre des services adaptés aux besoins exprimés par des adultes ayant des problèmes de santé mentale sévères et persistants associés à la judiciarisation et/ou l’itinérance dans le but d’atténuer leur détresse psychosociale et de favoriser la quête de leur autonomie ».

Les demandeurs (la clientèle)

Nous appelons notre clientèle « demandeurs ». Cette appellation traduit le type de relation qui s’établit entre la personne qui fait la demande de soutien et l’intervenant. Cette relation d’aide repose sur le volontariat et l’implication du demandeur, puisqu’il demeure le maître d’œuvre tout au long de son suivi.

Nos deux mandats

Diogène a deux mandats distincts. Ce sont des mandats régionaux qui couvrent l’ensemble du territoire de l’Agence de santé et de services sociaux de Montréal. Ils visent exclusivement une clientèle vivant des problèmes de santé mentale sévères et persistants, auxquels sont nécessairement associés des difficultés avec la justice et / ou l’itinérance.

Les deux profils:

• Avoir un problème de santé mentale sévère et persistant et avoir des démêlés avec la
justice;

• Avoir un problème de santé mentale sévère et persistant et vivre dans l’itinérance.

Santé mentale-justice

Ce mandat nous provient conjointement de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal par son programme en santé mentale-justice et de la Sécurité publique par le biais de son programme d’achat de services dans la communauté. Il vise essentiellement à offrir des services qui constituent une alternative aux incarcérations et pour éviter les démêlés avec la justice pour la clientèle ciblée.

Santé mentale-itinérance

Ce mandat nous provient de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal par son programme en santé mentale pour des clientèles spécifiques. Il vise à offrir un support aux organismes oeuvrant en itinérance, ainsi que des services directs auprès de la clientèle qui fréquente ces organismes.

Philosophie

• Notre philosophie d’intervention s’inspire des approches alternatives en santé mentale;

• Les principes de volontariat, de respect du rythme d’évolution, de l’intervention basée
sur les besoins exprimés par la personne, sont au cœur de notre action;

• La rencontre se fait dans le milieu de vie de la personne qui reçoit le service ou dans un
autre lieu prédéterminé en fonction des objectifs identifiés, du niveau de la dangerosité
et du confort des deux parties;

• Le plan d’intervention est déterminé conjointement avec le demandeur en fonction de ses
besoins;

• L’intervention est non directive et le demandeur peut y mettre fin lorsqu’il le désire et y
revenir s’il en ressent à nouveau le besoin;

• L’intervenant informe sur différents services, dont les organismes de défense des droits,
et en favorise l’accès;

• L’intervenant accompagne le demandeur dans ses démarches, et ce, à son rythme.

Le service court terme

Du lundi au vendredi de 8 h à 17 h (jusqu’à 20 h au besoin)
• Accompagnement à la Cour, dans des centres hospitaliers et autres ;
• Assistance dans la recherche d’un hébergement, de vêtements et de nourriture;
• Support dans des démarches administratives : papiers d’identité, carte d’assurance
maladie, sécurité du revenu, etc. ;
• Soutien, par des rencontres régulières, pour les personnes désirant un suivi d’une durée
plus courte et qui ne sont pas prêtes à s’engager immédiatement dans un suivi
moyen/long terme;
• Proaction dans les centres carcéraux provinciaux ainsi que dans les ressources
communautaires en itinérance.

Le service moyen/long terme

Service offert 7 jours par semaine, 365 jours par année de 8 h à 17 h (jusqu’à 20 h au besoin). Un seul intervenant travaille la fin de semaine et peut ainsi répondre aux urgences éventuelles par le biais d’une intervention téléphonique.

Le soutien à moyen/long terme s’effectue toujours dans le milieu de vie de la personne et il vise principalement à :

• Maintenir les acquis;
• Développer de nouvelles habiletés sociales;
• Éviter la récurrence des comportements à risque pouvant entraîner des conséquences
judiciaires, médicales ou au niveau de l’hébergement;
• Faire de la résolution de problème;
• Briser l’isolement;
• Offrir des références.

Activités

À chaque année, nous tenons deux ou trois activités de groupe : dîner de Noël, journée de réflexion avec les demandeurs portant sur l’appropriation du pouvoir, etc.) De plus, nous soutenons certains demandeurs dans la réalisation d’un projet personnel : recueil de poèmes, bande dessinée, etc.